Semeuse de Foudre

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Description Poétique

“La Semeuse de Foudre ne défie pas l’orage, elle en épouse la fureur comme une sœur silencieuse du tonnerre.
Dans l’éclat du tumulte, elle jouit du fracas des éléments. Car la foudre, sous ses doigts, n’est ni colère ni châtiment : elle est lumière ensemencée, vérité éclatée dans l’ombre du ciel.

Accroupie sur le vent, le torse cambré, les bras ouverts comme deux promesses d’abîme, elle descend l’éclair sans violence. Un geste suspendu, simple et souverain. Ses mains, offertes à la terre qu’elle aima, laissent couler des silences fulgurants. Ainsi la terre reçoit un souffle venu des cieux. Une vision. Une trace brûlante de ce qui vient des nuées célestes.

Son socle, tressé de volutes et d’arcs d’énergie, suspend son geste dans le vide. Son drapé large, tombant entre ses jambes comme des rideaux d’éclipses tissés d’ombre et de lueurs, donne à son corps la majesté des songes. Sa tête, tournée vers l’invisible, veille. Elle regarde ce qu’aucun œil ne voit : la lumière qui s’infiltre, le monde qui s’ouvre.

Son voile de bronze se teinte d’outremer, comme si la nuit l’avait caressée avant de s’effacer. Du bas obscur vers le haut diaphane, son corps s’élève comme un souffle, une élévation. Blancheur céleste. Ascension de l’éclair.

La Semeuse de Foudre révèle le monde le temps d’un instant. Elle traverse les cieux pour y graver des interstices de lumière. Elle est la messagère de l’orage, la main douce de la tempête. À ceux qui la regardent, elle murmure ceci : il est des éclairs qui n’éblouissent pas, mais qui traversent l’âme comme un frisson de clarté.”